La célébration eucharistique de 10 heures de ce quatrième dimanche de Carême au Sanctuaire marial de Schoenstatt pour la paix et la réconciliation de Mont Gion Gikungu a été présidée par le Père Léonce NTAKARUTIMANA et animée en chants liturgiques par la chorale Sainte Famille. Après avoir accueilli et salué l’assemblée de Dieu, le célébrant leur a demandé de s’asseoir compte tenu du message qu’il allait leur livrer.

Je sais que plus d’un est surpris par cet habillement, a-t-il introduit. Vous êtes habitués à voir les prêtres portant des habits de la couleur liturgique du jour notamment la couleur blanche, verte, du rouge et plus particulièrement de la move en cette période de Carême. Beaucoup d’entre vous si pas tout le monde se demande en ce moment-ci pourquoi le Père Léonce porte une soutane rosâtre, couleur liturgique du jour. Ce quatrième dimanche de Carême dit aussi dimanche de Lætare, il désigne le caractère de pause au milieu du Carême. C’est donc une façon d’anticiper la joie des fêtes de Pâques.  Et d’inviter les choristes à utiliser des instruments de musique durant cette eucharistie. 

Signalons que les saintes Écritures ont été tirées du deuxième livre des Chroniques (2 Ch 36, 14-16.19-23), de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens (Ep 2, 4-10), et de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 3, 14-21).

Homélie

Ceux qui étaient ici le premier de Carême s’en rappellent. Je vous ai annoncé mon souhait qui est que ce Carême soit le premier et le dernier de votre vie, ceci pour vous dire que ce Carême vous apporte quelque chose de nouveau, qu’il ne vous laisse pas comme il vous a trouvé ou au même endroit. Comme nous sommes au quatrième dimanche de Carême, un dimanche de joie, a continué le Père, je vous invite à ouvrir vos cœurs afin que le Seigneur les remplisse de joie et de paix. Revenez à moi de tout votre cœur, voilà ce que le Seigneur nous demande encore aujourd’hui. D’ailleurs, c’est sur ces paroles, « Revenez à moi de tout votre cœur » que cette homélie du Père NTAKARUTIMANA s’était basée. Ouvrir son cœur, c’est accepter de changer et revenir au Christ. C’est aussi accepter le pardon du Seigneur afin que la joie et la paix débordent en toi. Il a poursuivi en parcourant la première lecture où l’on voit la colère de Dieu s’enflammait sur le peuple d’Israël à cause de leur incrédulité. Chers frères et sœurs, voilà ce qui se passe chaque fois que nous refusons de nous convertir, de croire en la bonne nouvelle, a insisté le célébrant avant d’ajouter que ces paroles lui ont fait peur et de demander à l’assemblée si ce n’est pas le cas pour eux. Si on regarde aujourd’hui ce qui se passe au monde, des guerres ici et là qui font d’énormes ravages, notre chère Église qui est secoué à gauche et à droite par ses ennemis, chose grave parmi ces attaques il y en a qui viennent de l’intérieur. Nous sommes tous au courant des péchés qui sont commis et qui freinent le développement de notre cher beau pays, lesquels péchés sont commis par moi et toi, par nous tous. Comme le Seigneur ne cesse de nous demander de nous convertir, est-ce que nous n’endurcissons pas nos cœurs ? Est-ce que nous ne nous moquons pas des prophètes que Dieu nous envoie ? D’où je pense qu’il est important que ce Carême ne nous laisse pas comme il nous a trouvé ou dans la même place. Ne cherchons pas à nous pointer du doigt mais confessons tous nos péchés du plus petit ouvrier au plus haut cadre, du plus petit enfant au plus vieux. En agissant de la sorte, vous verrez vous-même que Dieu ne nous laisse pas manger aux beaux fruits de ce pays. Notre Dieu est un Dieu qui ne change pas, il nous attend toujours, il veut que nous nous convertissions afin de nous bénir. Il s’est appuyé sur la citation de saint Jean Marie Vianney selon laquelle « Ce n’est pas le pécheur qui revient à Dieu pour lui demander pardon, mais c’est Dieu qui court après le pécheur et qui le fait revenir à lui. » Bien aimés, je vous prie de n’avoir jamais honte de confesser vos péchés. La vraie joie vient du Seigneur. Il a terminé son homélie en les invitant d’aller lire le psaume 32.