La messe dominicale de 10 heures de ce deuxième dimanche du temps de Carême au Sanctuaire marial de Schoenstatt pour la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu a été présidée par le Père Léonce NTAKIRUTIMANA. Signalons qu’elle a été animée en chants liturgiques par deux chorales à savoir saint Nicolas de Flüe et Sancta Maria. L’on peut se poser ici la question du pourquoi de ses deux chorales dans une seule messe quand nous savons que c’est souvent réserver aux solennités et que pendant cette période il n’y a pas de solennité. Le célébrant donnera la réponse à cette question pendant son mot d’accueil et de bienvenue. C’est le moyen que les deux chorales ont opté pour se souhaiter Meilleurs vœux. Et d’ajouter que ce dimanche est le dernier dimanche du mois de février. Un dimanche comme nous en sommes habitués nous effectuons le pèlerinage vers le sanctuaire pour remercier la Vierge Marie pour toutes les grâces obtenues durant tout le mois et lui confier le mois à venir. Parlant du pèlerinage, le Père NTAKIRUTIMANA a cité les élèves de l’École Technique Secondaire de Kamenge venus en pèlerinage comme c’est toujours le cas chez eux chaque dernier dimanche du mois. 

  Les sainte Écritures de jour ont été tirées du livre de la Genèse (Gn 22, 1-2.9-13.15-18), de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 8,31b-34) et de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 9, 2-10) lu par le Diacre Samuel SIBOMANA. 

Homélie

Chers frères et sœurs bien aimés, nous sommes au deuxième dimanche de Carême, année B a ainsi introduit son homélie le Père Léonce. Nous continuons notre cheminement commencé le mercredi des Cendres, un cheminement qui nous mènera jusqu’à Pâques. Et de demander aux fidèles où ils en sont ? Saint Paul dans (2 Cor 6, 2) nous dit : « Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut. » Comme vous le savez, la période de Carême est un moment spécial que Dieu nous offre annuellement pour nous réconcilier avec lui, un moment d’inspecter notre chrétienté. As-tu déjà changé quelque chose dans ta vie ? Si tu n’as rien changé, Dieu te donne encore une autre occasion. Le Mercredi des Cendres, je vous ai dit mon souhait : « Que vous viviez ce Carême comme le premier et le dernier de votre vie. » S’il se termine comme si de rien n’était, s’il te laisse comme il t’a trouvé, il ne faut rien me demander. Toi, jeune qui s’adonnes à la prostitution et à la drogue, toi parent qui ne t’es pas encore réconcilié avec tes enfants, toi, chrétien remplis de haine et de tribalisme, toi qui vis de la corruption presque quotidiennement. Vous avez déjà senti, j’ose espérer, comment se réconcilier avec Dieu procure la paix. Je vous invite donc à agir en connaissance de cause pour que nous célébrions la solennité de Pâques dans la joie, en sentant que la victoire du Seigneur est aussi la nôtre. 

Il a ensuite entamé la deuxième partie de son homélie réservée aux saintes Écritures du jour. En ce deuxième dimanche de Carême, nous sommes invités à monter avec le Seigneur sur une haute montagne afin de voir la gloire de Dieu. En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena sur une haute montagne et il fut transfiguré devant eux. Dans la Bible, la montagne est un lieu de prière, un lieu de rencontre avec Dieu. Sur cette haute montagne, ces trois apôtres ont vu Jésus se transfigurer, ses vêtements devinrent resplendissants et s’entretenaient avec Elie et Moïse. Rappelons-nous que Jésus a dit : « Je suis la lumière du monde ». Il a voulu les éclairer pour leur montrer la gloire de Dieu qui les attend après cette vie terrestre. Pierre a été stupéfait et a dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici !» Et de demander aux fidèles s’ils n’ont jamais vécu un moment en prière où même s’ils n’ont rien dit, se sentent déborder de joie et veulent à tout prix rester dans cet état. Pierre, après avoir vécu cette expérience de la gloire du ciel, a dit : « soyons ici. » Et une voix se fit entendre de la nué : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé :écoutez-le ! » Cette parole est très importante : « écoutez-le ! » Ceci pour dire qu’il n’est pas encore temps de rester ici mais d’écouter ce qu’il vous dit. Dans les noces de Cana en Galilée, pour que la gloire de Dieu se manifeste, la Vierge Marie a prononcé des paroles identiques aux servants : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le ». Je vous ai dit aujourd’hui que le Seigneur veut que vous voyiez sa gloire, pour que cela soit possible « Écoute ce que le Seigneur te dit. » Et de conclure que nous qui avons accepté d’être ses disciples nous devons être les premiers à écouter sa parole.