La messe de dix heures de ce trente-deuxième dimanche du Temps Ordinaire au Sanctuaire marial de Schoenstatt de Mont Sion Gikungu a été célébrée par le Père Japhet SIMBIZI. Elle était animée en chants liturgiques par la chorale saint Vincent de Paul de la Paroisse saint Jean Baptiste de Gihosha venue rendre visite à la chorale saint Martin qui la veille avait célébré la mémoire de saint Martin, Evêque de Tours, leur saint patron. Au début de la célébration eucharistique, le célébrant les a chaleureusement accueillis et a demandé à l’assemblée de Dieu de les applaudir pour leur souhaiter la bienvenue. Les saintes Ecritures ont été tirées du livre de la Sagesse (6, 12-16) ; de la première épitre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (4,13-18) et de l’Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (25, 1-13).

Le célébrant a établi son homélie en deux parties se basant sur les saintes Ecritures du jour : Le retour imminent de Jésus Christ en tant que juge et la résurrection des morts. Partant de la première lecture, le Père SIMBIZI compare la sagesse à un homme qui va partout pour prêcher et celui-ci n’est personne d’autres que Jésus, la vraie Sagesse, le fils de Dieu, venu rassembler tous les hommes dans la famille de Dieu. Dans la deuxième lecture, saint Paul sensibilise les fidèles à toujours espérer qu’après cette vie, il y aura une autre et surtout éternelle. Dans l’Evangile, a continué le prédicateur, Jésus Christ, la vraie Sagesse, est montré en train d’enseigner à ses disciples en parabole. Celle-ci concernent dix jeunes filles invitées à des noces, cinq d’entre elles étaient prévoyantes et les cinq autres insouciantes. Dans l’ancien testament, Dieu est considéré comme l’Epoux et Israël comme l’Epouse même dans le nouveau testament, il est confirmé que le Christ est l’Epoux et l’Eglise, l’Epouse. Et effectivement, dans cette parabole, Jésus lui-même se compare à l’Epoux, qui est venu courtiser le monde et l’aimer le de tout son cœur. Il ne veut rien d’autres que communier avec les hommes, vivre avec eux en pleine harmonie. Et de continuer que, toutes les jeunes filles s’apprêtaient à rencontrer l’Epoux lorsque, subitement, à l’annonce de son arrivée, les insouciantes ont été prises au dépourvu et se sont retrouvées abandonnées par les cinq prévoyantes qui refusèrent de les aider. Même si ces dix jeunes filles sont toutes apparemment « chrétiennes », il est clair que les cinq prévoyantes sont connues de l’époux et les cinq autres non. Les premières ont donc connu le mystère de la rédemption, à contrario des dernières, qui bien qu’animées par quelque croyance, n’étaient pas réellement prévoyantes. Les cinq prévoyantes témoignent de leur foi en gardant précieusement leur huile pour elles, cette huile qui symbolise le Saint-Esprit. À la manière de saint Paul, nous pouvons croire que la sagesse consiste à courir vers l’époux, les yeux fixés vers ce qui est devant, et délaissant ce qui est derrière nous. ‘Veillez donc puisque vous ne savez ni le jour ni l’heure’, c’est sur cette parole que Jésus conclut la morale de cette histoire. De nombreux autres passages nous invitent à veiller. À Gethsémané, Jésus lui-même invite les disciples à veiller avec lui. Plus tard, saint Pierre nous invitera à cette même vigilance face à notre adversaire. Si Jésus nous invite à veiller, cela veut dire que c’est essentiel, et que nous devons considérer cela comme prioritaire.

La leçon à tirer de tout cela est que la sagesse consiste parfois à dire non. Dire non à tout ce qui nous éloigne de notre rendez-vous divin ultime, dire non à tout ce qui nous fait dévier de notre chemin de sanctification, dire non aux dangers spirituels qui ralentissent notre marche vers la cité céleste. Alors, soyons vigilants, veillons à ce que nos lampes soient toujours allumées, car de manière inattendue, Jésus notre Roi, reviendra, a-t-il conclu.

AKEZAKIMANA Nelly