La grande messe du vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire a été célébrée par le Père Léonce NTAKIRUTIMANA qui, tout au début, a mentionné la particularité de ce jour. Il y avait d’abord trois prêtres visiteurs de la congrégation des Pères Missionnaires d’Afrique qui sont venus participer à leur session d’une semaine dans les enceintes de la Communauté des Pères de Schoenstatt au Mont Sion Gikungu ; ensuite la chorale Sancta Marie soufflait sa dix-neuvième bougie d’apostolat au Sanctuaire et enfin certains des enfants qui ont participé dans l’encadrement des enfants que le Sanctuaire organise chaque fois au début des grandes vacances étaient venus se consacrer à la Vierge Marie pour lui présenter particulièrement la nouvelle rentrée scolaire qui commençait le jour suivant. Il y avait donc de quoi se réjouir. Les lectures de ce jour étaient les suivantes : 1ère lecture : Livre de Ben Sirach le Sage (27, 30  ̶ 28,1-7), 2ème lecture : Epitre de saint Paul aux Romains (14, 7-9) et l’Evangile selon Saint Matthieu (18, 21-35).

Dans son homélie, le Père Léonce a rappelé que les textes du dimanche précédent nous avaient enseigné à conseiller et à veiller sur le salut de l’âme de notre prochain. Il a incité à tout un chacun de pardonner à son prochain qui lui a offensé. Il a ajouté que pardonner ne suffit pas, qu’il faut aussi procéder à la réconciliation avec la même personne, ainsi on aura sauvé son âme. Selon le Père NTAKIRUTIMANA, les personnes qui pardonnent et qui se réconcilient avec leurs prochains sont facilement identifiables : ils viennent à la messe ou participent dans des fêtes ou autres rencontres avec leurs anciens ennemis. Si c’est un conflit entre mari et femme ou entre enfants et parents, nous les reverrons ensemble dialoguer à la maison, prendre des sorties ou repas ensemble, et ainsi de suite.

Dans l’Evangile de ce dimanche, Jésus a recommandé à ses disciples de pardonner à leurs prochains soixante-dix fois sept fois, c’est-à-dire, chaque fois et sans s’en lasser. Sur ce point,  le Père prédicateur a mentionné son désaccord avec la culture burundaise qui enseigne à pardonner une seule fois et être prêt à se venger au cas où la situation venait à se reproduire. ‘‘ Si on tient à se venger à chaque fois, comment pourrons-nous vivre avec notre femme, notre mari, nos enfants avec toutes leurs turbulences ou nos prochains qui ne sont pas parfaits, sans toutefois oublier qu’on peut être plus pervers’’, s’est interrogé le Père NTAKIRUTIMANA. Ici on se rappellera directement de la Bible qui nous dit que si nous voyons une paille dans l’œil du prochain, il n’y a pas de doute qu’il y ait du poutre dans le nôtre.

Sur cette terre beaucoup de gens sont blessés de différentes manières, soit individuellement, soit collectivement, a-t-il poursuivi. Dans ce cas, si nous ne nous mettons pas à l’école du pardon, nous nous détruirons sûrement et complètement, même l’environnement ne tardera pas d’en pâtir. Nous avons toujours la chance que le Seigneur nous demande de lui soumettre nos fardeaux pour qu’il nous soulage, s’est-il félicité. Dieu sait que nous sommes rancuniers, que nous avons de la peine à pardonner aux autres, demandons-lui la force de pardonner, comme Il le fait avec nous.

 Rappelons que la première lecture dit qu’en effet, ‘L’homme qui se venge éprouvera la vengeance du Seigneur ; celui-ci tiendra des comptes rigoureux de ses péchés’, a-t-il conclu.

N. M.