La célébration eucharistique de ce vingt-troisième dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique A a été présidée par le Père Léonce NTAKIRUTIMANA. La chorale saint Martin a aidé dans l’animation en chants liturgiques pendant cette messe. Les lectures du jour sont les suivantes : Livre d’Ezéchiel (33, 7-9), l’épître de saint Paul aux Romains (13,8-10) et l’Evangile selon saint Matthieu (18, 15-20).

Au cours de son homélie, le Père Léonce a rappelé que nous sommes venus à l’école de l’amour. Et Dieu ne se servira que de la balance de l’amour pour nous juger et juger tous nos actes. Nous nous souvenons aussi que Jésus a donné le commandement d’amour à ses disciples en leur précisant que l’amour qu’ils s’aimeront les uns pour les autres sera le signe qui montrera aux autres personnes qu’ils sont ses disciples. Il reste à savoir si dans notre vie de chaque jour les enfants aiment réellement leurs parents ou vice-versa, si les maris aiment leurs femmes et vice-versa, si les dirigeants aiment leurs subalternes et ainsi de suite. Une personne qu’on aime, on lui souhaite du bien et tout ce qu’on fait pour lui/elle n’est que la prolongation de notre souhait envers la même personne. Seulement, il faut faire attention, car même les païens font du bien à des personnes pour en tirer certains intérêts matériels. Les chrétiens ne doivent pas en premier lieu viser les intérêts, mais plutôt le salut de l’âme du prochain, c’est cela même que la première lecture nous a rappelé.

En venant dans cette église, nous nous sommes retrouvés de diverses catégories : hommes, femmes, enfants, gros, minces sans oublier les différences d’appartenance politique, origine, fonctions, richesses et bien d’autres. De plus, nous allons communier à la même table du Seigneur après nous avoir souhaité la paix les uns aux autres. L’Evangile nous a dit de faire tout pour que l’âme de notre prochain soit sauvée, et il nous a proposé de procéder en trois étapes. La première est celle de rencontrer une personne et lui parler à deux. Si on y parvient, on l’aura sauvée. Le psaume 95 de ce même jour dit, aujourd’hui ne durcissez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur. Au cas où la personne qui vous a fait du mal tarde à venir vous demander pardon, allez-y le premier pour vous réconcilier, c’est aussi une autre manière de sauver son âme.

Il peut arriver que la personne ne t’écoute pas quand tu es seul. Même là, tu ne dois pas la lâcher, cherche une autre personne et allez la rencontrer, peut-être qu’elle vous écoutera et observera vos conseils. Si vous n’y parvenez pas à deux, convoquez le conseil de famille et discutez du cas. Vous le considérerez comme récalcitrant au moment toute la famille ne parvient pas à amener la personne à la raison. ‘En plus de toutes les démarches, joignez-y sans cesse de la prière. Elle vous aidera à acquérir la conversion de votre prochain ainsi que l’élévation de votre propre âme’, a ajouté le Père NTAKARUTIMANA. Ce qui est certain c’est que si vous ne priez pas pour celui qui vous a fait du mal, il risque de vous faire encore pire qu’avant et l’étendre même aux autres. Ce qui est évident c’est que quand on prie pour la conversion des autres, on se rend compte de plus en plus de notre faiblesse spirituelle pour en fin de compte demander l’assistance divine. En fin, nous devons savoir joindre la prière individuelle à la prière en famille et avec toute l’Église, a ainsi conclu son homélie.

N. M.