En date du 8 septembre de chaque année, nous fêtons dans l’Église la nativité de la Vierge Marie. Au Sanctuaire marial de Schoenstatt pour la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu, la célébration de cette fête prend un caractère un peu plus solennel, particulièrement pendant la messe du soir quand un bon nombre de personnes reviennent du travail. Cette messe a été présidée par le Père Recteur du sanctuaire. Il y avait à côté de lui les Abbés BITAMA Innocent et HARERIMANA Evariste ainsi que le Diacre SIBOMANA Samuel. La chorale Saint Martin avait animé la messe en chants, et les lectures ont été respectivement tirées du Livres de Michée (5, 1-4) et l’Évangile selon saint Matthieu (1,1-16.18-23).

Dans son homélie, le Père Longin a d’abord entonné la chanson connue Joyeux anniversaire, maman Marie que les fidèles ont vite changée en Apporte-nous le gâteau, maman Marie.  Comme si tout avait été planifié, le Père célébrant leur a répliqué qu’il ne fallait pas seulement chanter, mais aussi fallait-il avoir apporté ce gâteau dont le nom ne semble pas quitter les lèvres de leurs bouches. Au cas où ils ne seraient pas parvenus à en trouver, ils ont été tranquillisés d’entendre qu’au moins le gâteau du Seigneur était déjà prêt à sa sainte table, il leur fallait juste patienter jusqu’à la communion pour s’en régaler. Ce gâteau du Seigneur est donné gratuitement à chaque célébration eucharistique. 

Le joyeux anniversaire que nous avons chanté à l’honneur de la vierge Marie a lieu parce que nous savons sa date de naissance. S’il y a parmi vous ceux qui ne savent pas la date de leur naissance, je leur propose de prendre cette date du 8 septembre afin de fêter votre anniversaire avec votre Mère céleste’, a dit le Père NTIRANYIBAGIRA. Il en a profité pour souhaiter bonne fête à toutes les personnes qui portent le nom de Marie, aux parents qui ont des enfants à qui ils ont donné le nom de Marie, et même ceux qui le feront ultérieurement. Mais ce qui vaut le plus ce n’est pas le fait que nous soyons nés, mais plutôt savoir le plan que Dieu a pour notre existence sur cette planète terre. A Marie, Dieu a donné la mission de concevoir, enfanter et veiller sur la survie de Jésus dès son enfance. Chacun doit à son tour se demander le plan divin pour lui. 

Dans l’Évangile du jour, nous avons entendu une longue liste de noms de personnes jusqu’à Joseph, époux de Marie. Certains de ces noms nous rappellent de mauvaises choses ou comportements de ces personnes, mais c’est Dieu lui-même qui a voulu que Jésus naisse dans cette lignée pour nous faire savoir que nous n’avons pas le droit de vanter la dignité ou le caractère irréprochable de nos familles ou entourage, mais plutôt apprenons à reconnaître notre faiblesse devant la face du Dieu Vivant. Le plus grand handicap pour certaines personnes est de ne pas pouvoir s’accepter dans l’état où elles se retrouvent : la face, la taille, la famille d’origine ou les avoirs matériels. Nous devons savoir que si nous ne sommes pas en mesure de nous accepter tels que nous sommes, nous n’aurons personne d’autre à le faire pour nous. Prenons plutôt notre leçon sur la Vierge Marie qui n’a pas tardé à dire ‘Me voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon sa Parole’ avant de chanter le magnificat, toute remplie du Saint Esprit parce qu’elle a accepté son état et toute la mission divine. Il va sans dire que si nous ne parvenons pas à nous accepter, il nous sera pratiquement impossible d’accepter le plan divin pour nous.

N.M