Les parents de Père Marcien NDAYIZEYE sont originaires de la Paroisse Karinzi en commune Mutambu de la province Bujumbura et y ont vécu toute leur vie. La nouvelle la moins agréable à entendre de la mort d’un de ces parents, la maman, est tombée pendant la nuit du vendredi 14 juillet 2023, c’était au-delà de 22h. Les enfants de cette mère n’étaient pas sur les lieux en ce moment, on ne sait pas comment ils ont accueilli la nouvelle et quelles furent leurs réactions. Tout ce que nous savons c’est que le Père Marcien s’est vite rendu chez le domicile de ses parents juste après avoir informé le Père Supérieur et toute la communauté des Pères de Schoenstatt de Mont Sion Gikungu. Un voyage de trois heures pendant la nuit dans une route non macadamisée dans les collines de la province de Bujumbura a été plus longue que jamais pour le Père qui voulait trouver le corps de sa mère sur son lit de mort avant qu’il ne soit transporté pour la morgue de l’hôpital Roi Khaled en Mairie de Bujumbura.
Le matin suivant, beaucoup de gens avaient déjà eu écho de la mauvaise nouvelle et des messages de condoléances et de soutien moral ont commencé à tomber et la période de deuil a commencé ce même jour selon la coutume et la tradition burundaises. L’enterrement a eu lieu une semaine après la mort de la belle âme. Tous les enfants de la défunte, y compris celui qui était à l’étranger pour ses études, toute la famille de sang, les prêtres de la communauté des Pères de Schoenstatt du Burundi et de la RDC, des amis, voisins et connaissances s’étaient rassemblés autour du corps de la défunte pour dire leurs derniers adieux. La pénurie du carburant qui se fait entendre dans tout le pays n’y a rien fait, la participation a été largement significative pour réconforter toute la famille éprouvée.
La messe d’enterrement avait été présidée par le Père Supérieur de la Communauté, Père Herménégilde COYITUNGIYE avec à ses côtés vingt-quatre autres prêtres et deux Diacres, dont un de la Communauté, ordonné le 15 du même mois. La chorale Sainte Thérèse a en majorité interrompu d’autres activités pour animer cette messe. L’homélie du Père Supérieur était un véritable message de consolation à tout un chacun, à commencer bien sûr par la famille éprouvée. ‘Si une graine ne meurt pas en terre, elle ne porte pas de fruit. Notre maman a enfanté et élevé ses enfants dans la joie et la sueur, la patience et l’amour. Elle se repose en paix et nous croyons que sa prière d’intercession pour nous auprès du Père nous fera du bien’, a dit le Père Supérieur. Avant sa mort, Madame SINIGIRIRA Mathilde avait eu son temps de dialogue avec son fils, le Père Marcien, dans la nuit de vendredi 7 juillet, juste une semaine avant sa mort. Le Père COYITUNGIYE a eu à répéter les paroles de la mère de saint Augustin de son vivant : ‘Mon fils, tout ce que je te demande est de te rappeler de moi à l’autel du Seigneur’. Il se disait que ces mots auraient été dits par la défunte à son fils. Il a promis à son confrère, le Père Marcien, que tous les confrères l’y aideraient. Tournant sa prière à Celui qui a le pouvoir sur la vie et la mort, le Père Herménégilde a dit : ‘Cette maman a vécu en ce monde comme tout le monde, si elle n’a pas été partout fidèle à ta volonté, je t’en supplie : pardonne-lui et ne faites-la comparaître devant le jugement. Que la vierge Marie intercède pour elle et pour nous qui t’adressons cette prière.’
Signalons en concluant que le Père Marcien a tenu une brève allocution de remerciement à toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont soutenu leur famille, à commencer par la communauté des Pères de Schoenstatt dont il fait partie, ensuite la famille, les voisins, les amis ainsi que la chorale qui avait animé la messe. L’enterrement a eu lieu au cimetière de Mpanda, c’est en province de Bubanza.
N.M.