La messe du dimanche 16 juillet a été présidée par l’Abbé Jules KUBWIMANA qui est actuellement un des éducateurs au Petit Séminaire de Kanyosha. Les textes proposés pour ce jour ont été respectivement tirés du Livre du prophète Isaïe (55, 10-11), de l’épitre de saint Paul aux Romains (8, 18-23) et l’Évangile de Jésus Christ selon Saint Mathieu (13, 1-23). La chorale Sainte Maria Goretti était présente pour l’animation de ladite messe en chants liturgiques.

Dans son homélie, l’Abbé Jules a précisé que les lectures que l’Église avait prévues pour ce dimanche insistaient beaucoup sur la semence et les fruits qui en résultent. Le semeur que nous avons entendu avait tout prévu pour que ses semences portent de bons fruits. Dans la première lecture, il est dit que comme la pluie tombe pour arroser les semences, la Parole de Dieu aussi sort pour accomplir la volonté du Père. La Parole de Dieu est semée en toute personne, que nul ne trouve des raisons d’excuse devant la Face du Seigneur.  La semence c’est la Parole de Dieu et la terre c’est notre cœur qui accueille cette Parole. Nos cœurs accueillent différemment cette Parole, juste à la manière dont la Bible nous les retrace : un cœur aride sans aucune disposition à accueillir la Parole, un cœur qui change de position pour en fin de compte se détourner des enseignements reçus et rester attaché à la recherche des biens matériels, un cœur prêt à accueillir et vivre selon la Parole entendue et intériorisée. Que chacun et chacune de nous se demande dans quelle catégorie il/elle se place. En plus, nous devons nous demander ce que nous faisons de la Parole que nous entendons chaque jour.  Quel en a été le fruit ?  Et de répondre que chaque fois que notre cœur n’est pas disposé à accueillir la Parole et la vivre, les oiseaux, c’est-à-dire, les tentations et la tendance au mal viennent effacer vite de nos cœurs ce que nous avons entendu.  ‘Ce n’est pas nous qui avons choisi Dieu’, nous dit la Bible, mais c’est plutôt Lui qui nous a choisis et il nous a donné la mission d’aller porter du fruit qui demeure. Nous comprenons donc que nous avons une mission que Dieu nous a assignée. Nous n’avons donc pas droit de rendre nos cœurs durs ou pierreux ou même les faire entourer de ronces qui empêcheraient la Parole de Dieu de s’installer en nous afin que nous portions du fruit selon le désir de Dieu. 

A propos des richesses de ce monde, nous ne devons pas ignorer qu’on peut les avoir en abondance, mais manquer la joie tout en restant avec notre soif qu’on ne parvient pas à expliquer. Cette soif inassouvie c’est la tranquillité de l’âme qui ne s’obtient pas avec de l’argent ou son équivalent, mais un calme intérieur que Dieu seul peut donner. L’expérience a montré que des gens qui ont peu de biens matériels dorment et se reposent bien et à l’aise. Par contre, des gens qui ont beaucoup de biens dans différents coins et divers secteurs de la vie dorment à peine car ils sont toujours en communication ininterrompue pour savoir si leurs biens sont arrivés à destination. On s’imagine quelqu’un qui passe des années et des années à vivre comme cela, comment sera-t-il tranquille et reposé ? l’Évangile selon saint Marc (12, 31) nous dit en effet : ‘Cherchez plutôt son Royaume, et cela vous sera donné par surcroît’. Nous comprenons par-là que ce ne sont pas les biens matériels qui passent avant le spirituel, mais plutôt le contraire. Oui, nous sommes appelés à porter du fruit, mais pas en même qualité et quantité. Chacun a des talents qui lui sont propres selon le dessein divin, c’est pourquoi Jésus dit qu’une semence peut porter cent, soixante ou trente fruits. 

Dès aujourd’hui, changeons de mode de vie et demandons à Dieu de nous donner les grâces nécessaires pour porter du bon fruit. ‘ Seigneur, notre Dieu, enlève de nous un cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, docile à accueillir ta Parole et vivre selon ta volonté, Amen’, ainsi a conclu son homélie l’Abbé Jules KUBWIMANA. 

NYANDWI M.