Présidée par le Recteur du Sanctuaire marial de Schoenstatt de Mont Sion Gikungu, la messe de 10 heures de la célébration de la solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ a été animée en chants liturgiques par les chorales Sainte Famille et saint Martin. Les saintes Écritures du jour nous venaient du livre du Deutéronome (Dt 8, 2-3.14b-16a), de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (1 Co 10, 16-17) et Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 6, 51-58).

Le Recteur a introduit son homélie par ses paroles : « Mon Corps est la vraie nourriture, mon Sang est la vraie boisson » et a continué en donnant cet exemple. Dans une ville lointaine, un enfant a refusé de manger deux fois de suite le repas lui présenté. Après le deuxième refus, l’un des parents lui a demandé ce qu’il voulait à la place du repas servi et l’enfant de répondre qu’il veut de la vraie nourriture et l’a répété deux fois.

Par le passé, nous avons vu que notre bonheur dépendait de ce que nous pensions incessamment mais aujourd’hui nous allons voir que notre bonheur dépend de ce que nous mangeons et nous devenons ce que nous mangeons.

Nous pouvons nous poser ici cette question : Quelle est ma nourriture ? Quelle est ta nourriture ? Quelle est la vraie nourriture ? Sachons que notre vraie nourriture c’est l’Eucharistie. C’est Jésus qui se donne à nous à travers son corps et son sang pour que nous ayons la vie et pas n’importe laquelle mais la vie éternelle. Telle est la nourriture pour nous chrétiens, telle est la nourriture de l’Église. Le célébrant a invité les fidèles à remercier le Seigneur pour ce cadeau si précieux.

Poursuivant son homélie, le Père NTIRANYIBAGIRA a donné un autre exemple d’un homme qui a vu, un jour, deux personnes se promenant dans un parc et a demandé à son compagnon s’il pouvait les différencier. Et son ami, en les observant, les a distingués en disant qu’ils mangent peut-être des repas différents et de pronostiquer que l’un ça doit être du spaghetti qu’il mange et l’autre des colocases. Mais la bonne réponse est que celui qui prend part au Corps et au Sang du Christ est de loin différent de celui qui n’en prend pas du tout.

Le Père Recteur a continué son sermon avec l’évangile de Jésus dans lequel il a multiplié le pain et le poisson pour beaucoup de personnes. Tous ont mangé et ont été rassasiés. Il y a même eu du reste. Avec ce miracle de la multiplication du pain, personne n’avait compris ce qui s’est passé et le message que le Seigneur voulait passer. Pour eux, leur objectif était atteint, boire et manger. Et de ce miracle, une idée leur est venue plus tard de chercher à l’introniser pour qu’il devienne leur roi. Dans l’évangile, Jésus après leur avoir annoncé qu’il est pain vivant, qui est descendu du ciel, et que si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement, la plupart d’entre eux ont rebroussé le chemin.

L’Eucharistie est un grand mystère pour eux. Il y a des gens qui, dans leur croyance, peuvent contempler les bienfaits du Seigneur mais manquent le Saint-Sacrement qui les remplit de la vie de Dieu. Le saint-Sacrement a des avantages pour celui qui le reçoit d’ailleurs c’est un repas à celui qui le reçoit dans la foi. Il a donc énuméré les avantages qu’a celui qui prend part au repas du Seigneur. Le premier avantage, comme le Christ le dit, est le suivant : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » Le deuxième avantage est que celui qui mange la chair et boit le sang de Jésus demeure en lui, et lui demeure en lui. Le troisième avantage est qu’en mangeant la chair du Fils de l’homme et en buvant son sang vous ayez la vie en vous. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi, tel est le quatrième avantage. Et le dernier qu’il a cité concerne le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement.

Dans le Saint-Sacrement, Jésus continue de guérir, de délivrer, d’opérer des miracles. Le Saint-Sacrement, c’est un sacrement des baptisés. Il a terminé son homélie en résumant comment se déroulera la procession du Saint-Sacrement après la messe.