Le rite du vendredi saint débute chaque fois avec le chemin de la croix qui commence normalement à quinze heures, heure de la commémoration de la mort de Jésus Christ. La trajectoire du chemin de la croix de ce vendredi a pris le chemin en dehors de Mont Sion Gikungu pour le quartier Gikungu-rural. Nous nous sommes servis de l’exemplaire des textes du chemin de la croix que le Pape François a utilisé en 2020 à Rome. Les textes de différentes stations ont été rédigés par les prisonniers, les parents ou enfants des prisonniers, des avocats, des parents dont leur enfant a été victime d’un crime, d’un catéchiste d’une Paroisse, d’un agent chargé de la discipline dans une prison, d’un prêtre inculpé puis blanchi après dix ans d’incarcération et d’un policier dans une prison. Ce sont de bons textes qui donnent une très belle image de la vie de différentes personnes qui vivent dans des situations différentes dans une même localité ou dans un même pays. Toute la trajectoire a duré plus de deux heures sous un soleil accablant.

La dernière station a eu lieu à l’église de la Sainte Trinité et a donné lieu au rite de la vénération de la Croix. Ce rite comprenait trois parties : la lecture de la Parole, la Vénération de la croix et la communion qui clôture le rite du jour. Le Père Recteur du Sanctuaire a présidé au chemin de la croix, et le rite suivant a été présidé par le Père Supérieur de la Communauté des Pères de Schoenstatt, le Père Herménégilde COYITUNGIYE. La Chorale Sancta Maria a aidé dans l’animation en chants liturgiques pour les deux rites successifs du jour. Les lectures du jour ont été respectivement tirées du Livre d’Isaïe (52, 13-52), de l’épitre aux Hébreux (4, 14-16. 5, 7-9) et de la lecture de la passion du Seigneur selon saint Jean (18, 1-19.42).

Se basant sur le texte de la Passion du Seigneur, le Père COYITUNGIYE a voulu commencer par un communiqué nécrologique dans lequel la famille de Joseph et Marie informe toutes ses connaissances qu’elle vient de perdre son Fils aîné, Jésus, assassiné sauvagement par ses détracteurs. L’enterrement a été fait immédiatement sous l’aide de Joseph d’Alimati. Il n’y aura pas de levée de deuil car elle coïncidera avec sa résurrection qui aura sans doute lieu d’ici peu. Le Ponce Pilate a livré Jésus en disant ‘ Voici l’homme’.  Pilate n’avait remarqué aucun mal en Jésus mais il l’a quand même livré aux mains des bourreaux pour le tuer. Dans notre vie et dans notre société, il y a des cas pareils où des gens innocents subissent des jugements injustes de la part des juges et autres chefs politiques, sociaux, militaires, et autres. Après avoir injustement jugé des gens, ces chefs n’hésitent de passer des soirées à boire.

En ce vendredi saint, il y a des choses que nous ne pouvons pas ignorer avant de rentrer. Avant de mourir, Jésus nous a donné Marie, sa Mère. Il nous faut la garder et la prendre chez nous comme saint Jean l’a fait. ‘ Je sens beaucoup de pitiés envers toutes ces gens qui ne savent pas l’importance de la Vierge Marie dans leur vie ou dans la vie de l’Église. Je me demande où ils peuvent arriver sans cette belle Mère à côté d’eux’, s’est exclamé le Père COYITUNGIYE. Ce monde souffre en grande partie parce des gens veulent vivre sans la Vierge Marie. Jésus nous donne l’espoir de vivre, il n’a jamais eu peur de personne, même le Ponce Pilate car il lui rappelé que son pouvoir lui vient du Très-Haut. Au pied de la croix était Marie. Elle est là pour intercéder pour nous auprès de son Fils et nous sommes sûrs que c’est par cette croix que nous devons notre vie et notre salut qui nous fera vivre pour toujours dans le royaume des cieux.

Signalons que le rite de ce vendredi saint a pris fin à 20 heures et demie et il n’est pas du tout surprenant que les fidèles soient rentrés tous émus par ce qu’ils avaient entendu de par les lectures et tout le rite du jour.

M. N.