La célébration eucharistique de ce septième dimanche du Temps Ordinaire a été présidée par le Père Déo MARUHUKIRO qui fut le deuxième Recteur du Sanctuaire, après quoi il a été envoyé continuer son apostolat en Allemagne. Après lui, d´autres Pères se sont succédées comme Recteurs du sanctuaire, nous en sommes actuellement au sixième. Le Père Supérieur de la Communauté des Pères de Schoenstatt au Mont Sion a pris le soin d’introduire le Père MARUHUKIRO. Il a ensuite fait savoir qu’actuellement en Allemagne il y a très peu de chrétiens, l’effectif ne varie qu’entre cinquante et cent pour les dimanches et les grandes fêtes. Les messes du milieu de la semaine ne voient qu’un effectif d’un peu moins de dix, et tous ces fidèles sont tous les plus vieux et ont une très faible capacite d’audition. Il a aussi annoncé qu’il y a un couple qui a célébrée son cinquante et unième anniversaire de mariage et a pris le soin de venir rendre grâce à Dieu pour tout ce temps passé ensemble dans la vie conjugale.

La sainte messe a été animée en chants liturgiques par la chorale sainte Famille et les lectures du jour sont respectivement les suivantes : Lévitique (19, 1-2 ; 17-18), la première épître de saint Paul aux Corinthiens (3,16-23) et l’Évangile selon saint Matthieu (5, 38-48).

Dans son homélie, le Père MARUHUKIRO a commencé par exprimer sa joie de retourner au Burundi, bien que le séjour ne soit pas de longue durée, pour retrouver un effectif aussi élevé de fidèles dans une église, ce qu’il n’avait pas vu et n’espère plus voir en Europe ce temps-ci. Bien qu’il ait tenu à suivre les messes qui se déroulent au sanctuaire de Mont Sion Gikungu sur Facebook, le contact physique vaut plus que ce que les media nous font voir et savoir. ‘Si le Père Herménégilde ne m’avait pas introduit au début de la messe, j’aurais à coup sûr pleuré avant de prononcer mes premières paroles par suite de grande émotion de vous retrouver’, a insinué le Père Déo. Dans le diocèse où le Père MARUHUKIRO accomplit son apostolat, il y eut un temps où il y avait 700 paroisses, mais actuellement on projette les réduire jusqu’à trente-cinq. Ceci nous laisse entendre que de bâtisses paroissiales et bien des églises seront vendues par absence de fidèles et de prêtres.

Des lectures du jour, le Père Déo a insisté sur trois messages principaux : ‘soyez saints comme notre Père est saint’, ‘nous sommes tous des frères et sœurs devant notre Créateur’ et ‘aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent’. 

Soyez saints comme notre Père est saint’. Ceci n’a pas été une proposition, mais un ordre que Jésus a donné à ses disciples. Cet ordre n’est pas aussi facile à exécuter si nous partons de notre expérience de notre vie et condition humaine et sociale. Bien de gens se sentent révoltées chaque fois qu’ils entendent des paroles. Un jour, un jeune d’un des quartiers de la Mairie de Bujumbura s’est exclamé en toute colère : ‘Ce Jésus nous ment, qu’il aille d’abord s’entendre avec satan’. Notre bel exemple et toute notre référence n’est que Jésus condamné, crucifié et mort sur la croix par amour pour nous les pécheurs. Il est le Chemin, la Vérité et la Vie que nous devons emprunter pour parvenir à la sainteté à laquelle Dieu nous appelle. Parvenir à la sainteté nous exige d’être patients car tout n’est pas aussi automatique que nous pouvons le croire. Cette patience nous permettra d’avoir en nous une étincelle de la sainteté. Et saint Paul, dans ses épîtres, parle des saints de différentes communautés qu’il avait lui-même mis sur pied. Oui, la sainteté est toujours possible pour toute personne qui croit, ici on écarte très loin les enseignements des témoins de Jéhovah selon quoi le ciel est rempli, et l’effectif de ceux qui y sont entrés est de seulement cent quarante-quatre mille.

Nous sommes tous des frères et sœurs devant notre Créateur’. Nous avons un rôle indéniable et irremplaçable dans la mission et le projet divin d’évangéliser le monde. Nous devons aussi embellir le monde pour les générations futures au lieu de le détruire. Nos frères et sœurs seront libérés grâce à notre foi et notre effort d’apostolat.

Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. Il est plus facile de prononcer ces paroles, mais quand vient le temps de les appliquer dans la vie quotidienne, nous nous sentons très mal à l’aise. Ceci se remarque bien souvent quand nous commençons à parler de la réconciliation après des temps dures de guerre, de persécution, de vie dans des camps de réfugiés et autres. L’expérience a montré que bien de gens sont en colère quand nous commençons à parler de pardon et de réconciliation avec celui qui nous a fait du mal. Et c’est le même cas dans toutes les sociétés de la planète. Nous avons la chance de recevoir trois grâces dans le sanctuaire : celle de se sentir chez soi, celle de la conversion et celle d’être des apôtres. Prions les uns pour les autres afin que la vierge Marie intercède pour nous dans tout notre apostolat qui nous rassemble et nous fait devenir des frères et sœurs devant notre Père. Ainsi, nous pourrons faire sa volonté et espérer parvenir à la vie et la joie éternelles dans les cieux. Amen.

NYANDWI M.