Le troisième Dimanche de l’Avent est dit un dimanche de la joie car les textes du jour convergent sur l’invitation à la joie, une jouissance à laquelle le peuple de Dieu aura quand le Messie et Sauveur viendra. La célébration eucharistique de ce dimanche a été présidée par l’Abbé Melchiade NDAYISENGA et la Chorale saint Martin a aidé dans l’animation de la messe en chants liturgiques. Les textes du jour étaient ceux que nous tirons du Livre d’Isaïe (35, 1-6a. 10), l’épître de Jacques (5, 5-10) et l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (11, 2-11).  

Dans son homélie, l’Abbé Melchiade a précisé que même du temps de Jésus sur terre ce ne sont pas tous les boiteux qui ont marché ni même tous les aveugles qui ont retrouvé la vue. Nous ne pouvons donc pas penser qu’avec la fête de Noël qui s’annonce toutes nos difficultés trouveront une solution. Ce que nous voyons c’est que toutes les personnes qui vivent avec handicap ont des talents qui leur sont propres et que bien souvent les personnes dites en bonne forme n’ont pas. Tout cela veut nous dire que les grâces divines sont innombrables et elles sont gratifiées aux uns et aux autres selon la bonne volonté de Celui qui les donne.

De la première lecture, le prophète Isaïe dit que même la terre aride sera irriguée. L’apôtre Jacques nous invite à tenir fermes dans l’espérance et la foi jusqu’au jour du Seigneur. Ceci parce qu’il nous arrive souvent de douter et de désespérer suite aux difficultés de la vie. L’exemple à ce sujet est celui de Jean Baptiste qui en est arrivé à envoyer ses disciples demander à Jésus s’il était celui qu’on attendait ou s’il fallait attendre un autre. La réponse de Jésus a rappelé à Jean Baptiste les signes de la présence du Messie attendu : les boiteux marcheront, les lépreux seront purifiés, les sourds entendront et les aveugles retrouveront la vue. Ceci voulait dire que Jésus était bien celui que les Saintes Ecritures avaient annoncé.

Dans notre vie, nous avons divers handicaps et tant de difficultés qui nous poussent très souvent à avoir des doutes sur ce que nous croyons. Ce doute est bien souvent déstabilisateur car il nous amène à adhérer à une ou une autre confession religieuse sans pour autant retrouver la tranquillité intérieure. Avec ce doute, nous en arrivons à ne pas dénoncer le mal qui se commet en notre présence dans notre société. Ceci est bien entendu une sorte de lèpre car un vrai chrétien ne doit pas laisser le mal impuni ou tout au moins il le dénonce. Ce sont de telles infirmités que Jésus veut nous sauver afin que nous menions une vie digne des enfants de Dieu. Avec cette dignité et toute la confiance des enfants du même Père, nous évangéliserons le monde et toutes les créatures sauront la Bonne Nouvelle du Salut tel qu’apporté par Jésus le Christ.

Un appel à garder confiance en Dieu nous invite à ne pas désespérer dans des situations angoissantes et quand les choses ne vont pas à la manière dont nous voulons. Nous devons être comme le laboureur qui, dans tout l’espoir, met sa semence dans le sol avant même l’arrivée de la pluie. En plus, gardons à cœur de ne pas faire peser le poids de notre fardeau sur les autres qui ont déjà leurs préoccupations propres. Nous devons vivre dans la liberté et respecter la dignité et la liberté des autres. L’apôtre Jacques nous fait un clin d’œil : le juge est à notre porte, il nous attend, il nous jugera avec justice et droiture. Seulement, il est patient et miséricordieux pour celui qui se repent. Le prophète Isaïe nous invite également à écouter la voix de Celui qui nous appelle et à suivre sa voie. (Isaïe, 48,18). Ne soyons pas durs de cœur, mais bien au contraire soyons humbles dans notre for intérieur pour mériter les dons et grâces de Dieu qui nous appelle des ténèbres à son admirable lumière. Que la Vierge Marie prie et intercède pour nous. Amen.

NYANDWI M.