Au sanctuaire de la Reine de la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu, la neuvaine préparatoire à l’Assomption débute chaque année en date du 6 août pour durer jusqu’à la veille de la célébration proprement dite. Cette année 2022, la solennité de l’Assomption est tombée un lundi et la messe de clôture de la neuvaine a eu lieu le dimanche dès 17heures. Cette célébration devrait avoir un caractère particulier qui la rend différente des autres messes des dimanches soir ou de celles de clôture de la neuvaine. D’abord la messe habituelle de 16 heures avait été annulée en faveur de celle de 17heures. Ensuite, elle a eu lieu aux heures où l’affluence des pèlerins commençait à se faire remarquer avec une ampleur accrue et les personnes chargées de l’accueil en collaboration avec les forces de sécurité et les équipes d’intervention et d’assistance médicales sont plus actives que toutes les autres. Ceci étant, nous ne pouvons pas ignorer le rôle que toutes les autres commissions et groupes d’apostolat ont joué pour un bon déroulement des cérémonies.

La messe de clôture de la neuvaine a été présidée par le Père Recteur du Sanctuaire avec à ses côtés d’autres prêtres de la communauté et des visiteurs comme un venu de l’Archidiocèse de Goma en République Démocratique du Congo et du Rwanda. Il y avait également des délégations de personnes venues de la Tanzanie et du Kenya, sans oublier des nombreux pèlerins venus de tous les diocèses du pays. Dans son discours d’accueil, le Père Recteur a bien voulu se faire aider par les pèlerins fidèles et proches de Mont Sion pour acclamer tous ces gens. Il n’a pas non plus oublié de mentionner toutes les personnes qui suivaient le déroulement de la messe sur les ondes de la Radio Maria Burundi. ‘Je proclame solennellement que la solennité de l’Assomption est une fête de l’espoir, que le Seigneur en soit loué’, a-t-il conclu son allocution. Les textes de cette messe étaient les suivantes : 1Chroniques (15, 3-4.15-16 ;16,1-23), la Première Epitre de Saint Paul aux Corinthiens (15, 54b-57) et l’Evangile de Luc (11, 27-28).

Après que les lectures ont été lues, le Père Recteur a prêché son homélie par laquelle il a débuté par les paroles suivantes :’Nous sommes heureux car nous avons une Mère, la Reine du ciel et de la terre. Nous venons de passer neuf jours à prier avec elle sous le thème Avec la Vierge Marie, édifions l’Eglise-Famille pour la guérison des âmes, au moment où ce sanctuaire vient de passer treize ans de couronnement de cette Mère’. Depuis le début de l’Eglise, cette Mère a été implorée et vénérée car les fidèles étaient convaincus qu’elle a été emportée au ciel corps et âme.  C’est ce que nous répétons au quatrième mystère de glorieux quand nous affirmons que la Vierge Marie a été élevée au ciel. En ce jour, nous célébrons la fête de l’espoir car nous espérons qu’à la fin de notre vie terrestre nous serons accueillis au ciel comme Marie. C’est vrai que notre vie d’ici-bas connaît des difficultés, mais nous sommes sûrs que l’intercession de la Vierge Marie nous permet de tout supporter et surmonter. Notre confiance est grande en la Parole de Dieu qui nous promet la vie éternelle après la vie sur terre. Donc nous vivons déjà réconfortés et notre vie ne peut être qu’une action de grâce à l’instar de la Vierge Marie qui a chanté le magnificat.

Selon le Père recteur, nous devrions à chaque fois commencer par une action de grâce avant de présenter nos prières de demande et de supplication. ‘Tenez, une personne qui va supplier le Bon Dieu de guérir son pied qui souffre alors qu’elle ne lui avait jamais remercié de lui avoir donné ce pied n’est pas droite dans la reconnaissance’, a précisé le Père NTIRANYIBAGIRA. Il en est de celui qui souffre au niveau du pied comme celui qui a des souffrances dans toute autre partie du corps ou dans son âme. La situation doit être la même au travail, dans notre voisinage et partout ailleurs. Selon le Père Recteur, nous ne devrions pas nous acharner pour des choses qui ne vont pas bien pour nous, efforçons-nous plutôt et d’abord de rendre grâce à Dieu pour tout ce qui a été bon avant les périodes dures. Que chacun/e ouvre son cœur et sa vie pour contempler tout le bien que Dieu lui a fait jusqu’à l’heure où nous sommes. Cette ouverture nous permettra d’être heureux et toute notre vie ne sera qu’action de grâce au Dieu vivant.

Le Père Recteur a conclu son homélie en souhaitant à tous de passer la nuit à rendre grâce à Dieu, tout en étant sûrs que sa bénédiction suivra en plus pour nous. Pour simplifier tout, disons sans cesse comme le chanteur du Psaume qui s’étonne en ces mots : ‘Qu’est-ce que l’homme, Seigneur pour que tu penses à lui, le fils de l’homme pour que tu en prennes soin ? tu l’as voulu un peu moindre qu’un Dieu’.

Signalons que la prière de toute la nuit a suivi la sainte messe de clôture de la neuvaine. Seulement, il avait été prévu un moment de repos et de préparation qui allait de 19h30 à21h. c’était un moment rythmé de chants à la vierge Marie que la sonorisation de l’église avait choisis et programmés à l’avance. La prière de début et de protection a débuté à 21h30 par le Père Recteur. Les grands moments de la veillée étaient ceux de l’adoration de 21h et demie à 22h30, la récitation du rosaire de 23h à une heure de l’après minuit et la Messe de la nuit qui a débuté à 3h30 du matin jusqu’à l’aube. Pour cette année, les messes de 6h et 8h du matin n’ont pas eu lieu, ceci dans le but de permettre aux pèlerins de dégager les lieux et aux équipes techniques de se mettre en place et d’installer tout ce qui était nécessaire pour la messe de 10 heures.

NYANDWI M.