Ce dimanche 2 janvier 2022, l’Eglise a célébré la solennité de l’épiphanie du Seigneur. Il était presque devenu une habitude que tous les enfants missionnaires de la mairie de Bujumbura fassent un pèlerinage pour se rassembler en ce lieu, mais les circonstances sanitaires actuelles dues à la menace de propagation de la pandémie de covid 19 n’ont pas permis un tel rassemblement. Le bureau diocésain de l’apostolat des laïcs a recommandé de tels pèlerinages soient organisés et gérés au niveau de chaque paroisse. Au sanctuaire de la Reine de la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu, la sainte Messe de cette solennité a été présidée par le Père Jean Bosco HABONIMANA. Les lectures du jour sont respectivement tirées du Livre d’Isaïe (60, 1-6), l’épitre de saint Paul apôtre aux Ephésiens (3, 2-3) et l’Evangile selon saint Matthieu (2, 1-12). La chorale Saint Martin avait pour apostolat d’aider dans l’animation des chants liturgiques au cours de cette célébration eucharistique.
Après la lecture des textes du jour, le Père HABONIMANA a procédé à prêcher son homélie, au début de laquelle il précisé qu’au sein de l’Eglise universelle cette solennité de l’Épiphanie du Seigneur est célébrée entre le 2 et le 8 janvier de chaque année. Le nom même de cette solennité trouve son origine et sa signification dans la langue grecque et signifie ‘se faire connaître’ ou ‘être connu’ ou encore ‘se manifester’. Le Seigneur s’est donc fait connaître comme un Dieu qui vient habiter et demeurer parmi son peuple. Depuis la naissance de Jésus, les premières personnes qui sont allées l’adorer étaient des bergers juifs, mais les premiers pèlerins venus adorer le petit Jésus étaient des rois mages en provenance de l’Est. Ceux-ci représentent toutes les autres personnes non juives dont nous faisons partie.
A leur arrivée à Jérusalem, les rois mages ont annoncé qu’ils avaient vu son étoile se lever et ils étaient venus l’adorer. A notre tour, nous sommes venus de différents coins des quartiers où nous habitons pour adorer notre Seigneur. Cette adoration doit être faite en vérité et dans une absence totale d’hypocrisie. Nous ne devons pas être comme le roi Hérode qui voulait tout savoir sur l’enfant Jésus pour plutôt le faire mourir. Pour mieux faire notre adoration, nous pouvons procéder en trois phases, qui sont élever notre cœur, faire un pèlerinage et enfin voir.
Pendant leur exil, les Juifs ont sauvagement souffert suite aux traitements inhumains et dégradant dont ils ont été victimes. Mais au retour de l’exil, ils ont levé leurs yeux et ont vu la terre promise, leur terre natale et ont vite oublié leurs souffrances. En ce qui nous concerne, nous devons savoir que nos souffrances ne doivent point nous faire oublier l’amour et l’assistance que Dieu ne cesse de nous apporter. Ensuite, pour mieux être avec Dieu, il nous faut faire un vers lui, donc faire un pèlerinage. Ce pèlerinage doit être fait en toute confiance de voir le Seigneur que nous recherchons. Les mages ont, dans un premier temps, vu l’étoile du Seigneur et ils se sont mis en route pour le rencontrer. Mais avec le temps ils l’ont perdu de vue suite sans doute au doute ou à la crainte qu’ils auraient eue en eux. Nous les chrétiens, il nous arrive de perdre notre confiance et notre foi en Dieu, et c’est en de telles circonstances que nous tombons dans une sécheresse spirituelle. Le vocable ‘Bethlehem’ signifie maison du pain. Jésus est né dans une crèche, ou plus précisément dans un abreuvoir pour être notre nourriture. Il nous faut donc aller le voir pour recevoir le pain spirituel quotidien dont nous avons besoin pendant notre pèlerinage vers la cité céleste.
NYANDWI M.