La solennité du Christ Roi de l’Univers a été particulièrement marquée le résonnement du tambour signe distinctif d’un roi, dans différents moments (notamment à la consécration), au Sanctuaire Marial de Schoenstatt de Mont Sion Gikungu, ce 21 movembre 2021.  C’était également la fête de toutes les chorales, ainsi la messe était conjointement animée par toutes les chorales du Sanctuaire. Dans sa salutation aux pèlerins, le célébrant principal, le Recteur du Sanctuaire, Père Herménégilde COYITUNGIYE, a annoncé que c’était un grand jour pour tous les Chrétiens mais particulièrement pour les chorales de Mont Sion Gikungu, qui avaient arboré leurs uniformes pour montrer leur joie.  L’Eglise a voulu qu’on célèbre en ce jour le Roi des rois, ce Roi extraordinaire qui trône dans sa Parole déjà intronisée au sanctuaire, a dit le Père COYITUNGIYE. On bat le tambour pour la gloire des rois de ce monde, que nos tambourinaires battent le tambour pour le Roi des rois, a-t-il lancé, entonnant par « Ewe Bwabaheberamwe » le battement des tambours au début de la messe par des tambourinaires, qui, positionnés tout autour de l’église de par toutes les entrées. La messe a commencé par une procession dans une ambiance festive avec des chansons de louange à Jésus Christ, Roi des rois. La procession était comme suit : Thuriféraires – Croix  – douze enfants (six filles et six garçons) portant la Parole de Dieu – Jeunes filles danseuses – danseurs Intores – Chorale Sainte Maria Goretti avec Chorale Sainte Famille –  servants de messe et puis les prêtres. La première lecture était tirée de Daniel 7, 13-14, la deuxième lecture de l’Apocalpse1, 5-8, le Psaume responsorial était 92, 1ab. 1c- 2.5 et enfin l’Évangile selon saint Jean18, 33b- 37.

Signalons qu’on avait commencé avec le rosaire dans le sanctuaire depuis 8h00 et que le sanctuaire venait de passer 9 jours de prière pour se préparer à cette fête.

Homélie

Le Père COYITUNGIYE a commencé son homélie par annoncer aux pèlerins qu’ils sont eux aussi des rois, prêtres et prophètes, mais qu’en ce grand jour, ce dernier dimanche de l’année liturgique l’Eglise a voulu que l’on célèbre Jésus Christ, Roi de l’Univers, pour annoncer au monde entier que nous n’avons d’autre Roi à part Jésus Christ, le Roi des rois. Il a alors déclaré que ce jour est célébré depuis 1975, quand Pape Pie XI l’a institué en solennité. Dans une encyclique écrite par Pape Pie, il a explicité que le monde connaît beaucoup de malheurs puisque beaucoup de personnes ont mis Jésus de côté, que ce soit individuellement, que ce soit dans de communautés ou dans les pays; mais aussi que les gens qui refusent de reconnaître Jésus Christ comme leur Roi, causent beaucoup de maux dans le monde. Par-là, le Recteur a fait savoir que ce que Pape Pie a écrit en 1975 est toujours d’actualité de nos jours, citant notamment la pandémie de Corona virus avec toutes les conséquences comme l’interdiction de passer les frontières sans avoir été vacciné. Et d’interroger l’assemblée : « N’est-ce pas parce que nous avons mis Jésus de côté dans nos affaires, que nous connaissons beaucoup de malheurs ? ».

Le célébrant principal a par la suite axé son homélie sur trois caractéristiques de la Royauté de Jésus Christ :

Premièrement, « Ma Royaute n’est pas de ce monde », Jn 18, 36.  N’est-il pas sur cela que nous nous basons pour écarter Jésus, comme si la terre ne Le concerne pas mais plutôt le ciel, a interrogé le Célébrant. C’est faux et archifaux. Daniel nous donne toute la lumière là-dessus, « Et il lui fut donné souveraineté, gloire et royauté: les gens de tous les peuples, nations et langues le servaient », Dn 7, 14. Jésus a été donné l’autorité pour que toutes les races, les langues, les nations se prosternent devant Lui et L’adorent ; pas seulement les Hutu ou les Tutsi, mais tout le monde, a-t- il dit. C’est le Roi du ciel et de la terre, Il est Maitre aussi de toute la terre. Sa royauté ne se limite pas seulement aux chrétiens Catholiques qui célèbrent ce jour; mais s’étend aussi sur tout être vivant: les musulmans, les bouddhistes, etc.

Deuxièmement, sa Royauté est construite sur la Vérité, l’autorité et la douceur. Jésus Christ ne règne pas en faisant de propagande pour se faire élire. C’est pourquoi Il ne gouverne pas par violence, puisqu’Il n’a pas peur de renversement de pouvoir. Son autorité se trouve dans son humilité : un très grand mystère.

Troisièmement, Jésus Christ règne sur tous les rois de la terre. On sait que les dirigeants de ce monde sont soucieux que leurs sujets les détrônent, a dit le Père Herménégilde. Ils doivent alors laisser Jésus régner à leurs places. Un président qui n’accepte pas que Jésus règne à sa place ne peut pas diriger le pays. Celui qui ne dirige pas en se basant sur Dieu, tout ce qu’il fait est peine perdue, a-t-il fait remarquer. C’est pourquoi le Pape dit « Les dirigeants de ce monde pourront bien diriger leurs peuples le jour où ils accepteront que Jésus dirige à leurs places ».  Si les rois de ce monde acceptaient que Jésus règne, ils pourraient alors diriger avec douceur et beaucoup de bienfaits  venant de Dieu se verseraient dans leurs pays.

La neuvaine qu’on venait de terminer nous a permis de comprendre que nous devons obéir à la Parole de Jésus puisqu’Elle sauve. C’est vrai que ce monde a connu beaucoup d’hommes célèbres et puissants, mais à personne d’autre n’a été donné un nom qui peut nous sauver. Que vive le Roi des rois ; que vive la Vierge Marie qui nous a donné le Sauveur source de tous les bienfaits. Que la dignité, l’honneur et l’autorité soient à Jésus-Christ, Lui, qui est Roi et qui règne pour toujours. Amen !!!

Le tambour royal du sanctuaire, qui avait ouvert les cérémonies de la solennité, a continué à résonner après la bénédiction solennelle, avec les pèlerins savourant le spectacle de ces tambourinaires avec engouement.

Fulgence NDAYIZEYE