La solennité de l’Ascension du Seigneur a toujours lieu quarante jours après la Pâques. Elle tombe chaque fois un jeudi, et les chrétiens burundais ont le privilège de voir ce jour férié, ce qui permet à tout un chacun de se sentir bien à l’aise en ce jour de prière et de méditation. La célébration eucharistique de ce jour a été présidée par le Père Léonce NTAKIRUTIMANA, la chorale Saint Nicolas de Flue ayant aidé dans l’animation en chants liturgiques. La première lecture fut tirée du Livre des Actes des Apôtres (1, 1-11) ; la seconde lecture de l’épitre des saint Paul aux Éphésiens (1, 17-23) et l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (24, 46-53).

Homélie

Selon les mots du Père Léonce, la solennité de l’Ascension du Seigneur est un évènement important dans la vie des fidèles croyants. Elle fait naître, grandir et persister en nous l’espoir de notre accès au royaume des cieux, bien sûr à base de bons actes que nous aurons accomplis pour le salut de notre âme. Dans la première lecture tirée du livre des Actes des Apôtres, l’écrivain commence à nommer Théophile le destinataire du message. Ce nom Théophile signifie celui ou celle qui aime Dieu, par conséquent l’aimé de Dieu. Dans notre vie courante, nous avons l’habitude d’écrire à qui nous aimons, et de telles lettres ou messages font la joie des destinataires et éveillent leur confiance en nous. Voilà pourquoi Dieu a préféré nous parler en nommant chacun et chacune de nous comme son bien-aimé. Comprenons par ces mots combien Dieu se soucie de nous personnellement. Il revient à nous d’avoir toute confiance en ce Dieu qui se soucie de nous et nous protège en tout et partout.

Avant de monter au ciel, Jésus a passé quarante jours à apparaître à ses disciples et à renforcer leur foi et leur confiance en lui tout en gardant ses Paroles. En effet, Jésus savait que ses disciples se sentaient comme à l’épreuve d’être séparés de lui après sa mort. De son vivant, Jésus pouvait parler au peuple en un seul endroit et en un seul temps, mais après sa résurrection, il pouvait se manifester à plus d’un endroit à la fois. Nous nous en rendons compte aujourd’hui : au cours des célébrations eucharistiques qui ont lieu dans plusieurs endroits du monde en même temps, Jésus se manifeste et se donne à nous. Comme il ne pouvait pas rester avec ses disciples tout le temps, il les a instruits et avant de remonter au ciel leur a promis le Saint-Esprit qui les réconforterait et leur rappellerait tout ce qu’il leur avait enseigné. C’est grâce aux enseignements des apôtres et de leurs successeurs que nous connaissons Dieu et toute ses Paroles, les commandements inclus.

Voici quatre façons par lesquelles Dieu se manifeste à nous. Il y a d’abord le saint sacrifice de la messe qui est la plus importante des prières pour nous. Nous mentionnons ensuite la lecture de sa Parole, la Bible à travers laquelle nous prenons connaissance de la volonté divine et de son plan de notre salut. De plus, Dieu se manifeste à nous à travers nos prières en communauté et en famille. Celle-ci nous unit et nous réconforte, quelle que soit la situation que nous traversons. Enfin, Dieu se manifeste en nous à travers les pauvres qu’il nous envoie. Nous sommes appelés à leur venir en aide autant que nous pouvons car la manière dont nous les accueillons sera en quelque sorte notre degré de compréhension de sa Parole.

Avant de retourner vers son Père, Jésus a béni ses disciples. Ainsi nous a-t-il appris à bénir notre prochain. La formule biblique de bénir se trouve précisée dans le livre des nombres au chapitre 6, 24-26. Par ces mots, le Père prédicateur a repris cette formule de bénédiction ci-haut mentionnée avant de clore son homélie.

N.M.