Nous entrons dans le vif des célébrations effectives des mystères de notre salut avec le jeudi saint qui ouvre le Triduum Pascal. En ce jour, le Seigneur a inauguré le sacrement de l’ordre, sans lequel, les autres sacrements manqueraient sûrement par défaut de ministres institués pour les administrer. Les chrétiens sont appelés à prier pour leurs prêtres qui sont les intermédiaires entre Dieu et son peuple. Au sanctuaire marial de Schoenstatt pour la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu, la messe de la Sainte Cène a débuté à dix-huit heures, présidée par le Père Longin NTIRANYIBAGIRA. La Chorale Sainte Maria Goretti a aidé dans l’animation de la sainte Messe en chants liturgiques. Les lectures du jour ont été tirées du livre de l’Exode (Ex 12, 1-8.11-14), de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 11, 23-26) et de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 13, 1-15)

Dans son homélie, le Père Longin a fait savoir que nous étions au jeudi saint, le premier des trois jours qui nous font entrer effectivement dans les mystères de notre salut. Nous continuons toujours à nous poser la question de savoir si nous nous sommes bien préparés à ces mystères qui nous ont valu le salut. De plus, nous ne manquerons pas de nous demander notre perspective d’avenir en vue de continuer à garder notre âme du mal qui la guète sans cesse. L’Eglise perpétue ce que la première lecture nous demande de faire, quand elle nous dit de considérer ce mois comme le plus important dans tout Israël, et de l’enseigner aux fis, petits-fils et arrière-petits-fils. Nous sommes de cette génération à qui les Israélites ont enseigné les hauts faits du Seigneur et nous voulons nous y attacher à coup sûr. L’Eglise du Burundi a un plus : elle fête cette Pâques dans l’année jubilaire de cent ans du premier sacrement de sacerdoce célébré sur notre territoire national.

Comme sacrement, le sacerdoce institue et consacre les prêtres dans leur mission de sanctifier, d’enseigner et de gouverner le peuple de Dieu vers la vie éternelle que nous désirons sans cesse. Un prêtre est une personne que Dieu choisit du milieu de son peuple pour la consacrer et l’envoyer sanctifier son peuple. Un prêtre parle de Dieu à son peuple, et il défend la cause de son peuple devant la face de Dieu. Le sacerdoce n’est pas un poste d’autorité mais plutôt un service pour le bien de son peuple et pour la gloire de Dieu. Aux chrétiens laïcs, il leur est demandé de prier pour leurs prêtres et subvenir à certains de leurs besoins, surtout au moment de leur formation au ministère. Un médiateur a du respect envers les deux parties qu’il écoute et dont il doit prendre en considération les ordres et doléances.

Le rôle d’un prêtre est irremplaçable pour qu’il y ait une messe, c’est pourquoi nous devons avoir beaucoup de respect envers ce sacrement de l’ordre. Nous savons, en effet, qu’au cours du saint sacrifice de la messe c’est le Christ lui-même qui se donne à nous pour notre salut. Seulement, l’apôtre Paul nous prévient de ne pas communier sans s’y être spirituellement préparé, car ceci fera objet de notre condamnation. Avec tout le respect que nous devons au Christ, nous devons, à l’instar de la vierge Marie, avoir les trois signes que Jésus nous donne en ce jeudi saint : le sacerdoce, l’eucharistie et le pardon.

Le Père NTIRANYIBAGIRA a conclu son homélie en souhaitant qu’un geste de lavement des pieds en famille soit exécuté en famille et par le chef de famille. Ce serai un bon exemple d’humilité et de service qu’ils montreront aux enfants et aux jeunes pour leur vie future.

N.M.